Blog

La e-roue, gyroroue, monoroue, fait encore parler d'elle sur le JDD !

La e-roue, gyroroue, monoroue, fait encore parler d'elle sur le JDD !

Ces étranges objets roulants qui décollent : Les gyroroues, "monowheels" et "hoverboards" sont l’un des succès de l’hiver. Mais ils rivalisent avec les piétons sur les trottoirs…

L'usage du monocycle électrique "monowheel" reste très parisien. (Julien de Fontenay pour le JDD)

Phénomène de mode passager ou nouveau moyen de se déplacer écologique? Les smartboards et autres gyroroues ont débarqué sur les trottoirs parisiens cet hiver. Hoverboard - sorte de skate électrique où l'on se tient de face -, monowheel - un monocycle électrique - ou moins récents et moins futuristes, les trottinettes électriques et skates motorisés : la gamme des "nouveaux véhicules électriques individuels" est large.

Les Segway, apparus sur le bitume il y a treize ans, avaient suscité curiosité et enthousiasme. Mais ces machines au prix important (aux alentours de 7.500 euros), n'ont pas conquis le grand public : ils sont surtout utilisés par des groupes de touristes et dans les entrepôts de stockage.

Depuis peu, ils ont des petits frères utilisant la même technologie gyroscopique (l'usager déséquilibre la machine en se penchant ; un "capteur d'assiette" rétablit l'équilibre en faisant tourner les roues). Mais ils sont bien moins chers, bien plus cool et swag, et les ventes s'affolent. Les réseaux sociaux sont en partie responsables de cet engouement, avec leurs flux de photos de joueurs du PSG ou de stars prescriptrices comme Justin Bieber.

"Nous visons les 12.000 ventes en 2016"

Résultat, début novembre aux États-Unis, eBay vendait un smartboard toutes les deux minutes (selon le site Buzzfeed). En France, de multiples sites de revente d'hoverboards chinois ont éclos. Les grands réseaux comme la Fnac ou Boulanger s'y sont mis en fin d'année. Chez Decathlon aussi, "la mise en vente des hoverboards s'est faite il y a quelques semaines seulement, et les chiffres sont, pour le moment, satisfaisants et en accord avec une croissance globale de ce marché". Mais la vogue pourrait se révéler n'être qu'un feu de paille : les batteries de plusieurs de ces grands jouets ont brûlé aux États-Unis et tout récemment en Australie. Et la chute de Mike Tyson a fait le tour du Web. Un bad buzz.

Côté gyroroues, la percée semble moins explosive, mais plus continue. Contrairement aux hoverboards, qui ne peuvent monter ou descendre un trottoir, les monowheels disposent d'un pneu large et d'une plus grande autonomie. En trois ans, en France, près de 14.000 monowheels se sont vendues, soient autant que les Segway en treize ans. Près de 2.000 roues de la marque Ninebot, le leader mondial du marché, circulent rien qu'en Île-de-France. "Nous visons les 12.000 ventes en 2016", annonce Olivier Mignot, le directeur marketing.

"C'est beaucoup plus stylé que l'hoverboard"

À Paris, le magasin E-roue, quai de la Tournelle, ouvert en 2014, en vend 100 par mois depuis avril 2015 (et 120 à Noël), à environ 1.000 euros. "C'est pour l'instant très parisien ; à Bordeaux, où nous venons d'ouvrir un magasin, ça ne décolle pas encore", explique le fondateur, Guillaume Bocs. "Dans la capitale, les premiers clients ont eux-mêmes fait la communication du produit." Une randonnée en gyroroue, sur le modèle de celle en rollers, rassemble depuis peu une trentaine de "wheelers" tous les vendredis soir au départ de Bastille.

Dans la rue, les monocycles font des adeptes rien qu'en roulant… Thierry, Parisien de 41 ans, a été fasciné lorsqu'il a croisé "un homme en train de léviter au-dessus du trottoir", et a acheté une roue il y a trois semaines. "C'est beaucoup plus stylé que l'hoverboard." Depuis, ce fan de sports de glisse traverse tout Paris avec, et l'utilise pour se rendre au lycée où il enseigne. Il déplore cependant le poids de l'engin (13 kg), qui le rend difficilement portable dans les magasins - il faut acheter une poignée et tirer la roue comme une valise -, et la vigilance que la conduite demande dans l'espace urbain. Comme Thierry, 90% des clients de la boutique ­E-roues utilisent leur machine pour se rendre sur leur lieu de travail, et 40% d'entre eux vivent en banlieue. "Ils se rendent en roue de leur maison à la gare RER, puis de la gare dans Paris à leur bureau", explique Guillaume Bocs. Pour ces quelques milliers de pionniers, tous les jours, c'est "smartboard, boulot, dodo", et pour l'instant, ça roule. "

L'article complet est disponible sur le lien :

http://www.lejdd.fr/JDD-Paris/Monowheels-hoverboards-Ces-etranges-objets-roulants-qui-decollent-767715

Connexion

Votre panier

Il n'y a pas d'articles dans votre panier.

Menu